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-  Annexe 1  -

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L'URGENCE D'ACCOMPAGNER
(Extraits)


          Comment mieux considérer le besoin d'accompagnement dans un service d'urgences adulte ?

    
         Un malade accueilli dans un service d‘urgences est souvent déstabilisé, en manque de repères dans un environnement qui lui est inconnu, et confronté à la peur pour son état de santé. La présence de son proche lui permet de maintenir un lien social et affectif et d'atténue
r le sentiment de rupture.


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L’ACCOMPAGNANT : UN REPÈRE POUR LE PATIENT
www.lafabriquedelhospitalite.org/_data/1337/f_51e65ff189555.pdf  (Page 65)


          Face à ce flou dans la législation, je choisis de me référer à l’un des droits du patient inscrit dans le code de la santé publique : Article L.1110-2 : “La personne malade a droit au respect de sa dignité” Son pendant, destiné au secteur social et médico-social, figure à l’article L. 311-3 du Code de l’action sociale et des familles. Il y est précisé que le bon respect des droits et libertés individuelles passe également par “le respect de sa dignité, de son intégrité, de sa vie privée, de son intimité et de sa sécurité […]”. Le devoir de respect de la qualité du patient en tant qu’être humain est donc ce qui fonde un ensemble de prérogatives à l’exercice des soignants. Le soin n’est pas la réparation d’un état physiologique défectueux, mais comme le définit l’OMS : “La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. Le soin n’est alors pas un acte technique porté sur un corps déconnecté de la personne sous toutes ses facettes, il doit permettre de rétablir un bien-être. Ainsi, l’accompagnant apparaît comme étant un des acteurs qui peut contribuer à cette qualité d’ "Être global”. Reconnaître l’accompagnant c’est une façon complémentaire de reconnaître le patient en tant que personne et respecter sa vie privée. Il représente, en effet, un repère, un lien avec le monde intime du patient, et sa vie domestique.

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LE RÔLE DE L'ACCOMPAGNANT
vu par Kristian Schneider (*)

www.lafabriquedelhospitalite.org/_data/1337/f_51e65ff189555.pdf (page 68)


          M. SCHNEIDER m'explique que l’offre de son service d'urgences est centrée autour des usagers, c‘est à dire du patient et de l‘accompagnant. Pour garantir la qualité de son service, le personnel doit considérer que son usager est un binôme. Ainsi, selon lui, il n’y a pas de sens à séparer le patient de son proche car cela a pour unique conséquence d'augmenter leur état d’anxiété et d'incompréhension. Au contraire, il faut accueillir l'accompagnant et lui laisser la possibilité de voir rapidement son proche. Il a besoin d‘être rassuré et de voir par lui-même que l’on s’occupe de lui.


          De même, il m’explique que l'accompagnant est une ressource à utiliser pour le personnel : en plus de calmer le patient, il donne des informations facilitant le diagnostic et peut se substituer au personnel pour surveiller le malade. Ainsi, dans les services d’urgences de Bâle, l'accompagnant revêt un rôle actif, il est considéré comme un réel partenaire de soin qui peut trouver sa place, s‘il le souhaite, à l‘intérieur du service.

 


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(*)        Après une formation d'infirmier, Kristian SCHNEIDER a rapidement fait carrière à l'Hôpital universitaire de Bâle {HUB}, en y assumant avec succès des taches de direction et de gestion en tant que responsable d’unité de la médecine interne et du service des urgences. Après avoir obtenu en 2009 son diplôme de gestion en santé publique à l'Université de Berne, il a également, à partir de 2011, fait ses preuves en tant que responsable des soins de la division de médecine interne à l'HUB. A peine deux ans plus tard déjà, Kristian Schneider était nommé directeur général de l'Hôpital du Jura. Sous sa direction, cette institution a connu une période de stabilisation et de consolidation, qui, tout en préservant des finances équilibrées, a permis le développement d'importantes coopérations et la mise en place de nouvelles offres de prestation dans le canton du Jura. Depuis le 1er novembre 2017, il est nommé président du comité directeur du centre hospitalier de Bienne.

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